mardi 15 décembre 2015

AFFINER LE PROGRAMME PAR UN RETOUR AUX PRINCIPES DU PLUG IN

     La question structurelle traitée la semaine dernière avait été poussée jusqu'à une simplification extrême. Ainsi les planchers de l'extension périphérique aux Cathédrales du Rail produisaient, par leur continuité, des couloirs interminables et l'impression de forcer le remplissage de l'extension par un programme lambda. L'idée de rompre la continuité systématique des planchers horizontaux en périphérie nourrit le projet tant sur l'aspect structurel, que spatial, et programmatique.
      Une idée soulevée lors de la conversation avec Luis Burriel Bielza concernait notamment les "branches" de PLUG-IN, qui étaient jusqu'à la semaine dernière en porte-à-faux uniquement. En ajoutant des branchements au rez-de-chaussée différentes questions programmatiques et spatiales ont pu être développées.
=> l'espace des studios en rez-de-chaussée sous la Petite Cathédrale aux 5 voûtes présente maintenant un ensemble de 5 sous espaces issus de PLUG-IN où se trouvent tous les services relatifs à l'espace du studio. Les espaces d'impression, de rangements, de travail de maquette s'y trouvent associés.
=> les espaces d'accueil sont traités par une avancée au rez-de-chaussée d'une branche pour qualifier la transition entre espace public extérieur et espace de l'école d'architecture.
      Les escaliers sont déportés à l'extérieur du système construction poteau-poutre acier. Ils qualifient la façade, et une discussion formelle sur le moyen de créer le clôt et de couvert vient intégrer les bâtiments alentour.
     L'épaisseur de l'extension PLUG IN a été ajustée pour l'usage des espaces. La dimension des porte-a-faux a été revue au profit d'une qualité spatiale plus adaptée au programme qu'ils abritent.

C'est principalement la Petite Cathédrale qui a été travaillée. Le système de circulation horizontale depuis l'entrée, située entre la petite et la grande cathédrales reste à affiner. Le travail de la semaine suivante se consacre à développer les mêmes systèmes spatiaux, en les adaptant à la structure de la grande Cathédrale. La question des escaliers peut être nourrie par des projets tels que le Centre Pompidou de Piano et Rogers, Paris, ainsi que le Palais des Congrès par Aalto, Helsinki. Les éléments structurels eux-mêmes sons sujets à un travail géométrique qui crée un aspect de façade variable, et élégant.


croquis de l'accueil comme une espace très généreux dans ses dimensions, dessiné pour s'ouvrir de par et d'autre de son axe longitudinal
croquis de plan et vue perspective du parcours vers les studios depuis l'entrée

croquis d'une coupe perspective depuis l'extrémité de l'extension sur la petite cathédrale, côté est, de gauche à droite : circulation verticale, grande hall et circulation horizontale, cour extérieure végétalisée, bâti existant
coupe schématique du rapport au contexte
modèle 3D adapté à une extension PLUG-IN écrêtée selon la présence ou non des porte-à-faux

vue depuis la parcelle du rapport entre la petite cathédrale et l'extension en périphérie sur rue
vue perspective depuis l'extrémité du Chemin des petits Cailloux qui rend compte des escaliers extérieurs, de l'épaisseur de l'extension et des porte-à-faux sous les voûtes. 

STRUCTURE - ESPACE - USAGE

Cette semaine a laissé place à un nouvel outil de travail pour le projet : la modélisation informatisée. Le travail de projet s'est concentré sur la mise en place d'une structure adéquate, dont en découle notamment les systèmes de circulation. Un travail par le dessin sur claque, sur fond de plan et fond de coupe issu du modèle 3D a accompagné le travail sur ordinateur. La circulation verticale a été assez naturellement déportée sur la façade extérieure, tandis que les extrusions de l'extension plug-in entre en porte-à-faux au dessus des espaces rez-de-chaussée sous les voûtes.
Une discussion avec l'ingénieur et architecte Arnaud de Bussière a résolu les questions de liaisons et de schémas statique entre la façade verticale et les porte-à-faux horizontaux.

image du modèle 3D créé sur Rhino3D

élévation de la facade sud depuis le modèle 3D

élévation avec élément en porte-à-faux modélisés de la facade sud, petite Cathédrale

travail sur calques superposé pour tester les circulations verticales
travail sur calque avec coupe associée pour établir les proportions des salles

études du programme au premier étage dans l'extension, entre salle de classes qui regardent l'existant, la circulation verticale, sur rue, et la circulation horizontale


évolution de la coupe suite à la discussion avec Luis Burriel
L'enjeu de cette façade est de qualifier l'existant sans créer une masse pesante dans le contexte urbain. L'extension plug-in pourrait ainsi présenter une ligne de crête qui s'élève d'une niveau uniquement lors de la présence d'un porte-à-faux dans l'existant. La question de la circulation horizontale est ainsi rendue plus subtile. Elle était systématique, et faisait tout le périmètre de l'extension a chaque niveau. L'interruption des planchers et de la façade assure de mieux contrôler les espaces directement connectés par escaliers, couloirs et ascenseurs. 

mardi 1 décembre 2015

INTÉGRATION DU PROGRAMME ET AJUSTEMENT DE L'EXTENSION

Cette semaine a été une étape importante dans le développement du projet. Elle a permis de croiser les différentes approches, technique, spatiale et programmatique qui nourrissent ensemble le projet. A partir d'un travail en plan la première recherche a visé la distribution du programme. Deux principes de distribution ont été établi suite à cette recherche. Le premier consiste à dire que l'école possède deux entrées sur chaque côté de l'équerre, l'une pour le public, et l'autres pour les étudiants de l'école. Le programme, dans toute l'école évolue ainsi en fonction comme le passage du public au privé au fil de l'extension. Deuxième principe, l'extension accueille les espaces les plus petits et fermés, à proximité de la ville, et plus l'espace se trouve loin de la rue, vers l'intérieur de la parcelle, plus les espaces sont amples et fluides.

travail en plan avec bandelettes de papiers pour tester le rapport entre les espaces verticaux, qui font le lien avec le sol, et les éléments en hauteur, soit selon une structure porte-à-faux, soit selon une logique de pont. 

ETUDE D'UNE ECOLE EXISTANTE : FAU par VILANOVA ARTIGAS

Cet exercice est arrivé plus tôt que n'est posté. Il est cependant utile de présenter cette recherche sur la FAU de Sao Paulo, Brésil pour nourrir la réflexion structurelle par des questions programmatiques radicales. L'architecte brésilien a développé une pensée spatiale d'une école en parallèle de sa pensée de l'enseignement de l'architecture. Le bâtiment est ainsi la traduction construite de l'idée d'une façon d'apprendre la discipline. Tout l'espace est fluide, ouvert entièrement sur la ville, lisible depuis d'importe quel endroit de l'école. C'est un principe d'ouverture de l'espace qui rend l'école très originale : les étudiants sont très impliqués dans la vie de l'école, l'administration n'est pas la gestionnaire de l'espace.












PENSÉE STRUCTURELLE POUR LE PROJET

Le travail de la semaine s'est concentré sur une recherche formelle et structurelle de la façade plug-in. La façade a vocation à garder une dimension légère, transparente, lumineuse. Elle sert d'écrin au bâtiment existant mais doit aussi assurer une mise en valeur de l'espace intérieur de ce dernier, et donc ne pas le mettre dans l'ombre par exemple. Le contraste structurel avec les voûtes bétons justifient ainsi de créer un bâtiment à ossature acier, qui permette une finesse de la nouvelle structure. La logique structurelle serait de doubler la structure afin de réduire la dimension de chaque élément acier. Le remplissage est ensuite un moyen de contrôler l'apport de lumière, selon la transparence et l'opacité de l'enveloppe.
Les éléments produits sont des extraits de maquette illustrant le système acier. A la même échelle, ils s'adaptent à la maquette des voûtes créée précédemment. La distance au bâtiment, l'épaisseur du nouveau bâtiment plug-in, sa hauteur et la dimension des porte-à-faux qui s'étendent sous les voûtes correspondent aux paramètres à contrôler pour le projet.

un élément structurel, étape de création des système-type

un extrait de l'extension du bâtiment qui s'étire sous voûte par un porte-à-faux

vue d'ensemble de la maquette des voûtes avec les quatre extraits de système structure

vue d'un élément de façade qui s'épaissit uniquement au niveau du porte-à-faux bas

mercredi 18 novembre 2015

UNE MAQUETTE OUTIL : TESTER LA FACADE DANS SON CONTEXTE - HAUTEUR ET DISTANCE

L'étape de la semaine a servi à qualifier le rapport entre la façade plug-in et son contexte. Ainsi la maquette au 1/1000e permet de révéler la hauteur des éléments bâtis alentour. La maquette urbaine partielle permet de dévoiler un tissu urbain qui mêle du logement plus ou moins récent, assez haut et des programmes industriels relativement bas dans le paysage. Ainsi la façade bâtiment, représentée ici comme une surface, se déforme au fil de la Cathédrale du rail en fonction des espaces exigus et dégagés alentour. La façade monte lorsque l'espace urbain se dilate, et crée un dialogue avec les façades hautes des logements de l'avenue. Elle s'abaisse du côté du Chemin des petits cailloux, où la ville se resserre. Cette démarche correspond à des logiques de profils urbains issus des théories de la rue haussmannienne, où la hauteur des bâtiments respectaient la largeur de la rue.

trois vues de la maquette de travail avec la façade retravaillée



 vue de la table de présentation des maquettes lors de la session de correction


mercredi 11 novembre 2015

DEUXIEME ETAPE DE RECHERCHE : VERS UNE FACADE PLUG-IN

Cette semaine s'est concentrée autour de l'usage de la maquette précédente. Elle n'avait finalement pas abouti telle qu'elle avait été projetée et le temps de cette la semaine écoulée a permis de repartir de bon pied. La maquette du couvrement, en argile, a pu être démoulée, afin de rendre compte, sans les cales, à l'expression d'une voûte lourde qui enveloppe l'espace comme un voile. En posant l'élément d'argile, avec toute sa matérialité de solide sur des poteaux transparents respectant la structure existante, la maquette rend compte cette semaine d'un état originel du bâti existant, à son épure structurelle la plus dénudée.
Parce qu'il semble difficile d'intervenir sur cette voûte sculpturale sans la dénaturée, le projet pose la problématique de venir protéger et compléter, avec un contact le moins perturbateur, le bâtiment existant. La solution pour réaliser cet écrin architectural est un système de façade. La nouvelle façade vient enrouler le bâtiment sur le côté où la cathédrale du rail converse avec les rues alentour. Cette nouvelle façade s'élève jusqu'au niveau du point le plus haut de la voûte la plus élevée et recrée un dialogue entre la ville et le bâtiment, qui n'est plus visuellement lisible comme les halles ferroviaires du passé.

Tous les planchers viendraient de la nouvelle façade qui serait comme un système "plug in" dans les halles, entre les éléments structurels d'origine. La distance de cette nouvelle façade, matrice du projet, à la cathédrale, et aux constructions mitoyennes est un critère de qualité architecturale. Sa hauteur doit être contrôlée comme un curseur, pour venir s'adapter au mieux au contexte. Sa densité, son opacité ou sa transparence créent des possibilités de lire plus ou moins l'existant depuis l'extérieur. La façade qui donnent sur les voies ne sont pas affectées de nouveau filtre visuel.

dimanche 1 novembre 2015

PREMIÈRE RECHERCHE : ESPACE EXISTANT ET ESPACE PROJETÉ

La démarche de cette semaine était de rendre compte, hors programme, de l'occupation de la Cathédrale du Rail. Cet espace a inspiré deux démarches de projet différentes :
- une démarche intérieure sur qui accentue l'impression de couvrement massif, posé sur les appuis légers
- une démarche sur l'extérieur, qui crée également le contraste entre existant et nouveau, lourdeur et légèreté, par l'ajout d'une super structure.

La recherche de la semaine était très expérimentale. L'enjeu était que la maquette elle soit source d'inspiration dans sa fabrication même. Afin de parler de ce contraste lourd / léger, le matériau utilisé a été l'argile. Il possède des propriétés inhérentes, notamment les conditions de séchage qui n'ont pas été suffisamment intégrées dans le réalisation de maquette. Cela a permis de découvrir une démarche de projet nouvelle : les cales employées pour créer le moule pour la toiture en argile ont été maintenues et ont révélées des qualités spatiales sur le découpage transversal des halles.

Les limites de la démarche :
Il n'a pas été possible de rendre compte entièrement de l'ambition initiale, qui consistait à mettre en place une toiture lourde sur des poteaux très légers.
La super structure extérieure n'ayant pas de fondement pratiques indispensables, il lui manque une raison d'être qui justifie la complexité de son installation.

L'enjeu pour la semaine prochaine est de repartir de la radicalité initiale pour en trouver un fonctionnement plus cohérent, et apporter des justifications au projet, notamment par le programme.


 structures pour mouler l'argile, grande cathédrale
structures pour mouler l'argile, petite cathédrale

une fois l'argile posée
effet spatial une fois la seconde série de cales retirée
maquette de la superstructure, arrière des bâtiments
interprétation spatiale de la petite cathédrale
nouvelle façade incluant une superstructure pour la petite cathédrale

lundi 26 octobre 2015

UNE ECOLE, UNE PEDAGOGIE

L'exercice de la deuxième semaine a consisté à penser, par groupe de quatre, l'école idéale. La démarche ne se concentrait alors pas encore sur l'espace mais sur l'enseignement, la structure pédagogique de l'école.
En confrontant les différentes expériences à l'école de Paris Belleville, et celles faites dans des écoles lors d'année ERASMUS, un programme s'est dessiné. Le point central de la nouvelle école est la communication, entre les étudiants, la ville, les enseignants, l'administration, les professionnels et les autres écoles. Le programme vise à une horizontalité franche entre les années et les matières, ainsi que dans les rapports humains. Les planches de présentations sélectionnées illustrent les idées principales de la nouvelle pédagogie.